Proposer des parcours par étapes permettant insertion et poursuite d'études vers les niveaux les plus porteurs | Engager des partenariats pour offrir aux étudiants le plus d'opportunités possibles | Privilégier une pédagogie faisant une large place aux outils numériques | Favoriser les apprentissages par le travail par projets en équipes |
---|---|---|---|
L' Edito de rentrée 2023
d'Yves Ruellan
Comme chacun d’entre vous, RenaSup a effectué sa rentrée.
Le temps des vacances a été propice à la réflexion : un regard sur l’année écoulée et un autre sur l’avenir…
Le passé.
Nous venons de vivre une année dense dans l’Enseignement supérieur notamment chez les acteurs déployant des titres RNCP. Comme nous l’avons dit et écrit à de multiples reprises la conjugaison du développement de l’apprentissage, avec son « surfinancement par la puissance publique » (rapport IGAS & IGF du 1er septembre 2023), ainsi que les aides aux entreprises a donné de l’appétit aux structures de formation lucratives. Nous avons assisté à des rachats d’écoles qui étaient certificatrices de Titres RNCP, dans tous les sens, et il est devenu difficile de se repérer dans ces nouvelles galaxies. Sans oublier la posture de France Compétences qui voulant y mettre bon ordre, ne renouvelle pas ou tardivement des habilitations, diminue les coûts contrat y compris rétroactivement !
Et nous dans l’Enseignement catholique ? Nous restons persuadés que nos établissements doivent proposer des parcours de formation aux jeunes du bac-3 au bac+3. Cette fameuse année, nommée bac+3, nous oblige d’une part à passer des partenariats afin de diplômer et/ou de certifier et d’autre part de basculer totalement notre offre post bac dans le monde de l’enseignement supérieur.
C’est ainsi que de nombreuses structures de formation de notre réseau ont élargi leur offre notamment en apprentissage souvent bien accompagnées par les « CFA historiques ». Ce déploiement ne pourra tenir que si les autres normes spécifiques à l’enseignement supérieur sont rapidement mises en place : projet éducatif cohérent, stratégie réfléchie, locaux et services dédiés, ressources humaines développées, qualité des formateurs, communication spécifique… En effet, dans ce monde ultra concurrentiel, la qualité de notre offre ne sera entendue que si nous réussissons à la faire connaître.
Au cours de l’année, RenaSup a répondu à ce défi en signant de nombreux contrats cadres permettant une diversité de l’offre et des solutions alternatives au cas où un Titre ne serait pas renouvelé.
L’avenir.
Chaque année, RenaSup définit ses priorités d’action dans une feuille de route dont la principale sera de renforcer le développement de réseaux pour répondre aux défis de demain.
Je vous livre ce que nous avons écrit sous cette tête de chapitre.
-
Il s’agit de concilier le maillage de nos implantations avec une offre cohérente et attractive répondant aux attentes des étudiants.
-
Il s’agit de concilier l’absence de hiérarchie avec une volonté de trouver des modes organisationnels conjuguant souplesse, taille critique, responsable désigné afin de faciliter l’interlocution avec l’administration Éducation nationale, le monde économique, les branches, les entreprises…
-
Il s’agit de trouver la place respective des RenaSup Territoriaux et des CFA dans l’expertise des ouvertures sachant que l’élaboration de la carte des formations supérieures est de la responsabilité des CAEC.
-
Il s’agit de faire reconnaître l’Enseignement catholique comme un acteur majeur de la formation initiale et continue aux valeurs éthiques affichées travaillant sur les savoirs et savoir-être des jeunes.
Tout particulièrement dans les champs de la formation professionnelle et supérieure où existent une multitude d’acteurs privés, publics, associatifs, à but lucratif…
-
Il s’agit de développer des méthodes de communication conjuguant l’établissement, le territoire d’implantation, le réseau national à la hauteur de la concurrence.
Ce qui se traduit en termes d’actions :
à Inviter les établissements à se regrouper pour définir une carte des formations du territoire dans des structures virtuelles permettant :
- Une visibilité de l’offre y compris en alternance
- Un conventionnement entre établissements pour faciliter les flux d’étudiants
- Une offre de services : hébergement, restauration…
- Une animation de la vie étudiante
- Un développement commun de certains locaux
- Une mutualisation de ressources RH
- Une communication partagée
- Un contact unique pour les familles et les entreprises
- à Inviter les entités institutionnelles à initier des structures de gouvernance partagée
- à Coordonner les actions de communication du local au national.
- à Dans les cas de développement de Titres sous couvert de RenaSup, signature d’une charte d’engagement des établissements à mettre en place les dispositifs incontournables, y compris en matière de communication, pour se positionner en tant qu’acteurs pertinents du champ spécifique de l’enseignement supérieur.
Outre ce point essentiel, nous serons attentifs aux évolutions du modèle des CPGE, à l’ensemble de la lisibilité de l’offre post bac de l’Enseignement catholique, des évolutions de Parcoursup, des décisions ministérielles qui devraient caractériser le secteur lucratif vs le secteur associatif…
Sachez que malgré la modestie de notre équipe nationale, nous restons totalement mobilisés avec nos acteurs territoriaux, à vos côtés.
​
Yves Ruellan